Pour financer l’achat d’un bien immobilier, il est possible de compléter son épargne via un crédit immobilier. Toutefois, la plupart des banques exigent la souscription d’une assurance pour se prémunir contre les risques de non-paiement. Elle protège à la fois l’emprunteur et l’organisme de crédit. Est-ce une démarche obligatoire ?
Prêt immobilier : les assurances sont-elles indispensables ?
En termes de crédit immobilier, l’assurance n’est pas une obligation légale. Cependant, les banques ont tout à fait le droit de l’exiger afin de minimiser les risques. Quoiqu’elles ne doivent pas imposer aux emprunteurs leurs assurances. Selon la loi Lagarde et la loi Hamon, si un organisme externe propose une formule plus avantageuse, ces derniers peuvent choisir librement le contrat le plus adapté à leur besoin et à leur budget, à condition qu’il offre une garantie équivalente. En mettant en concurrence les prestataires, ils peuvent en effet économiser jusqu’à 50 % et par conséquent réduire d’une manière significative le coût global du prêt.
Quelles sont les différentes assurances exigées par la banque ?
La garantie décès et invalidité (perte totale et irréversible d’autonomie ou PTIA ou garantie incapacité temporaire de travail ou ITT) est souvent exigée par les établissements bancaires. En cas de décès ou d’invalidité de l’emprunteur, c’est la compagnie d’assurance qui assurera le remboursement des mensualités.
L’assurance perte d’emploi permet d’être couvert en cas de perte d’emploi suite à une démission, à un licenciement ou à l’arrivée du terme d’une période d’essai non concluante ainsi qu’en cas de chômage partiel. Par contre, la garantie maladie non objectivable ou MNO protège contre les maladies non quantifiables comme la fatigue chronique, les troubles psychiques, le burn-out…
Quelles sont les autres options ?
Dans certains cas particuliers, la banque peut accepter d’accorder un crédit sans assurance emprunteur. Le nantissement par exemple permet de garantir le remboursement du capital dû. Pour cela, il faudrait utiliser votre contrat d’assurance vie ou autre actif financier qui sera saisi en cas de non-remboursement.
L’hypothèque porte sur un bien immobilier et peut garantir plusieurs prêts. En cas de défaillance de l’emprunteur, la banque peut saisir le bien, le vendre et récupérer le montant restant dû. Enfin, il y a le cautionnement. Dans ce cas, une personne morale ou physique s’engage auprès de l’établissement à garantir le remboursement en cas de problème.
En tout cas, avant de souscrire un prêt immobilier, il est fortement recommandé de comparer les offres et de vérifier chaque ligne. Le taux d’intérêt n’est pas le seul critère à vérifier. Il faudrait aussi prendre en compte le montant de l’assurance qui peut représenter jusqu’à 30 % du coût global.